compromis [2]
- 1 Terme de jurisprudence. Acte par lequel on donne pouvoir à des arbitres de juger des procès ou autres différends. Dresser, signer un compromis. Mettre une affaire en compromis.
Le compromis qu'il a voulu passer avec nous
. [Bossuet, Satisf. 1]On disait que des élections de prélats étaient faites par compromis, lorsque des électeurs, ne pouvant s'accorder, donnaient le pouvoir à quelques-uns d'entre eux de faire l'élection.
Être en compromis, être en litige ; mettre en compromis, remettre à la décision de.
Son affaire mise en compromis dans mes mains
. [Bossuet, Rel. 84]Ils n'ont pas craint de mettre leur foi en compromis entre les mains de quatre hommes
. [Bossuet, Exp.]S'il fallait mettre en compromis la foi des premiers siècles
. [Bossuet, Avert. 1]Les droits disputés étaient en compromis depuis douze années
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Mettre en compromis, disputer.
Ne pouvant souffrir qu'il y eût une nation qui lui mît en compromis le titre d'invincible
. [Vaug. Q. C. 348]Terme de l'ancien droit. Saisir.
Il ne faudra qu'avoir de puissants ennemis qui vous défèrent et vous accusent d'être jansénistes, sur quoi on mettra votre bien en compromis
. [Pascal, Les provinciales]Mettre en compromis, risquer, compromettre.
Sans mettre en compromis la majesté du souverain
. [Perrot, Tacite, 39]Les coeurs généreux Ne mettent point les gens en compromis pour eux
. [Molière, Le dépit amoureux]Est-ce que je vous ai jamais mise en compromis avec elle ?
[Baron, Fausse prude, III, 12]À l'autel, c'est-à-dire quand la religion est en compromis et qu'il y va de l'honneur et de l'autorité de l'Église, vous devez oublier tout le reste....
[Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 345] - 2Dans l'usage général, on dit un compromis pour une transaction.
Accord, spécialement dans le langage politique, lorsque des adversaires se font des concessions.
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